Royal, point aveugle des socialistes dans l'Hebdo du 8 mars

Publié le par jacline


  A la suite de la consultation interne  sur la désignation du candidat socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal  obtient 60,60% des voix contre 20,81% pour Dominique Strauss-Kahn et 18,59% pour Laurent Fabius.  Elle devient ainsi la première femme désignée par un grand parti démocratique pour le représenter lors d'un scrutin présidentiel.

Georges Papandréou, président de l'Internationale socialiste, qualifie cette désignation de "geste révolutionnaire".

C'était en novembre 2006.


Ségolène Royal dans l'histoire du parti socialiste.

Par Asse42
le 06/03/2009,

Le parti socialiste dans son histoire a eu un rapport particulier avec les femmes. Un parti qui aurait pu se revendiquer du féminisme, du combat des femmes et qui pourtant refusera de donner le droit de vote aux femmes lorsqu'il accédera au pouvoir en 1936 malgrè la présence, une première pour la France, de deux femmes au gouvernement de Léon Blum. Il a quand même su mettre en avant des femmes aux plus hauts postes de responsabilité jusqu'à Edith Cresson qui fût premier ministre et la seule femme à ce jour. Pourtant au lieu de s'en féliciter on se remémorera les avanies et les insultes qu'elle subira durant l'année que durera son mandat.
On peut donc dire que l'histoire féministe des socialistes est ambigüe. Tantôt offensive, tantôt destructrice.

C'est le parti socialiste qui, le premier, a présenté une femme en position éligible à la plus haute magistrature du
pays: celle de président de la république. C'est un événement historique pour le pays dans son ensemble car jamais une femme ne s'est trouvée en mesure d'accéder aux plus hautes responsabilités. C'est un événement considérable aussi pour l'ensemble des femmes, même celles qui sont hostiles, puisque Ségolène Royal, c'est d'elle qui s'agit, aura défriché le terrain et installer la première dans la tête des gens, l'idée qu'une femme pouvait décider de la marche du pays.
Cet événement était aussi considérable pour notre pays que l'élection de Barack Obama pour un pays comme les USA. Car on le sait, le plafond de verre est encore bien présent pour les femmes comme le déclarera Hillary Clinton. Même aux Etats-Unis.

On était donc en droit de penser que le parti socialiste valoriserait ce "progressisme humaniste" et appuierait le changement pour rentrer de plein pied dans le XXI ème siècle et se mettre en conformité avec les valeurs féministes qui le transcendent. Que nenni. Il n'aura de cesse de mettre des bâtons dans les roues de la femme que les militants ont plébiscité largement pour le représenter.
On se souvient de l'ambiance détestable de la primaire socialiste qui restera comme le symbole d'un machisme triomphant: "Qui va garder les enfants" (Fabius), " L'élection n'est pas un concours de beauté" (Mélenchon), " Le talent ce n'est pas la taille" (Aubry),... Et oui car le machisme n'est pas l'apanage des hommes, il est aussi de certaines femmes qui n'acceptent pas la réussite des autres et qui font passer leur frustration devant l'intérêt général. Et cette atmosphère sera amplifié bien sûr pendant les présidentielles, l'UMp s'en donnant à cœur joie dans la vulgarité sous la complaisance des ténors socialistes qui resteront coi.
Pourtant cela n'empêchera pas Ségolène Royal d'atteindre le deuxième tour de l'élection présidentielle et de se qualifier pour la finale après avoir réaliser un très bon score. Malheureusement elle sera battue ensuite par le candidat de la droite extrême qui aura su rallier à lui tous les suffrages des machos de droite comme de gauche...

Ségolène Royal malgrè sa défaite est rentrée dans l'histoire du parti socialiste comme étant la première femme en finale. On peut donc penser qu'en ces temps de célébration des femmes, le parti socialiste allait logiquement lui rendre hommage, d'autant plus qu'elle représente encore la moitié des militants qui ont voté pour elle. Et bien pas du tout! L'hebdo socialiste ( pour le feuilleter mettez la flèche en bas à droite du feuillet) qui sort ce week-end va faire l'impasse sur cet événement! Aussi incroyable que cela puisse paraitre il va ignorer tout un pan de son histoire, allant jusqu'à accomplir l'exploit de célébrer les femmes sans parler une seule fois de Ségolène Royal. C'est fort!


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"Une ouverture sur l'autre moitié du ciel, portraits de femmes

Reims 2009"


Exposition réalisée à l'occasion de la journée internationale des femmes

Vernissage le lundi 9 mars salle des fêtes de l'Hôtel de ville de Reims en présence de Madame la Maire, Présidente de Reims Métropole, Adeline Hazan.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Education à la parité et féminisation des noms

Médiapart

Il y a tout juste dix ans, Ségolène Royal estimait que «l’éducation peut faire beaucoup pour accélérer la parité» et affirmait que «la féminisation des noms de métiers et de titres n’est nullement anecdotique».

 

 

Dans un long article au journal " Le Monde "  intitulé " La parité par l’éducation ", Ségolène Royal, alors ministre déléguée chargée de l’Enseignement scolaire ", évoque d’abord "  l’investissement scolaire des filles " en soulignant qu’elles " sont conscientes de conquérir par l’école une part de leur liberté et de leur dignité ". L’école, affirme-t-elle, " est devenue le lieu privilégié d’une redistribution radicale des cartes entre l’un et l’autre sexe : là s’enracine et se légitime un désir d’égalité de nature à ouvrir désormais bien d’autres succès ".

Après avoir rappelé qu’il existe cependant toujours " bien des Bastilles à prendre ", Ségolène Royal fait notamment valoir que " l’image de la femme dans les manuels est encore lourde de stéréotypes ", que le rôle de la femme dans l’histoire est " marginalisée " et l’orientation " sexuellement déterminée " .

Et elle termine en faisant un sort particulier au problème de la féminisation des noms de métiers et de titres. "  Les mots pèsent aussi. Voilà pourquoi j’ai toujours attaché tant de prix à cette question. Dès 1988, j’ai féminisé mon titre de député malgré l’interdiction des services de l’Assemblée nationale ; puis celui de ministre en 1992, malgré les réserves de l’administration. L’entreprise, après tout, n’était pas si hardie : cela fait un bail que les élèves ne confondent plus ‘’la prof’’ avec ‘’le prof’’. Vivante, la langue se renouvelle aussi dans les cours de récréation. Dans les fonctions qu’elles exercent, les femmes ont bien le droit à des appellations qui respectent leur identité et leur font sentir qu’elles ne sont pas là par accident. Cette action pour la parité lexicale indispose les tenants du parler académique, hostiles à la brise égalitaire qui souffle sur les manières de dire. Il ne s’agit ni d’une insignifiante querelle terminologique ni d’autoritarisme linguistique. Le débat n’est pas anecdotique. Il s’agit que la langue prenne acte de la réalité ".

Avec le recul appréciable de dix ans, que peut-on en dire ? Où en est-on ? Où en est-elle ? Combien de journées du 8 mars faudra-t-il encore ?

 

Publié dans segolene2007.marne

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