Ségolène Royal, sereine, trace sa route

Publié le par jacline

05 mars 2009

Le nouvel agenda de Ségolène Royal

 

Ségolène Royal ne renonce à rien mais elle souhaite visiblement passer à autre chose.

Stop !”. Derrière cette interjection qu’elle répète avec un petit sourire devant un groupe de journalistes, s’exprime le besoin de se redonner de l’air. De tourner la page de cette période au cours de laquelle il lui a fallu sacrifier aux rites et jeux de rôle qu’impose le fait de descendre dans l’arène d’un congrès socialiste. Le genre d’exercice qu’elle tient en horreur, surtout lorsqu’elle n’a pas les cartes en main. Exit, donc, le serpent de mer de ces « missions » maintes fois évoquées mais que, souligne-t-elle, on ne lui a jamais proposées.


La saison 1 de la « Guerre des deux dames », série socialiste à grand spectacle mais qui, ces dernières semaines, s’essouffle un tantinet, est donc terminée. La saison 2 attendra. « Je ne m’inscrit pas dans ce récit » dit Ségolène Royal. Inutile d’obtenir d’elle un commentaire sur la composition des listes socialistes pour les européennes, même si elle avoue quand même regretter la mise à l’écart de Gilles Savary. L’ancienne candidate à l’élection présidentielle participera à la campagne en fonction des demandes qui lui seront adressées. Sans excès de zèle. Que les dirigeants de l’Espoir à gauche (EAG) aient pris quelque distance avec elle, n’inquiète apparemment pas Ségolène Royal. Son argument n’a pas varié ; elle a obtenu 50% des voix. Eux, 29%.
 

Pour bien signifier cette prise de distance, la présidente de la région Poitou-Charentes a rendu public mercredi 4 mars un agenda qui court… jusqu’en novembre 2009. Au programme ; déplacements à l’étranger (avec un « discours sur l’Afrique » à l’université de Dakar, début avril), organisation de colloques, lancement de la première « université participative de la connaissance » et du deuxième rassemblement de la Fraternité qui se tiendra non pas au Zénith de Paris mais en province, peut-être à Montpellier, en septembre. Sans oublier le développement de Désirs d’avenir qui doit inaugurer sous peu un site internet modernisé, proche d’un réseau social.


 Quitte à renoncer à capitaliser son acquis du congrès de Reims, Ségolène Royal est donc décidée à prendre de la hauteur par rapport à un PS dont elle sait que les superstructures lui sont hostiles. Ce qui – on s’en doutait un peu… -  ne l’empêchera pas de continuer d’intervenir dans le débat politique Elle entend aussi s’appuyer sur les réalisations soutenues par la région Poitou-Charentes dans le domaine de l’énergie (plan photovoltaïque, lancement en novembre d’une voiture électrique à bas coût) ou du social. A ce dernier titre, sera lancée dans les prochaines semaines une expérience de sécurisation du parcours professionnel au profit de deux cents salariés de l’équipementier automobile Fabris, visés par un plan social. La région contribuera à leur rémunération (1,5 fois le Smic) pendant la période de formation.
    Ni cheftaine de courant, ni affidée à la nouvelle direction, Ségolène Royal veut s’extraire de la mêlée et recouvrer sa liberté. Si tant est qu’elle ne l’ait jamais sacrifiée.

source : le blog de Jean-Michel Normand 



Publié dans segolene2007.marne

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