Notre première secrétaire a changé : effet Royal ?

Publié le par jacline

Martine Aubry dans «Vivement dimanche»: people ou pas people?
20minutes.fr

Créé le 27.03.09 à 18h25 | Mis à jour le 27.03.09 à 18h37  | 72 commentaires

MEDIAS - La première secrétaire du PS se livre. Cuisine, famille, culture et carrière...
On ne parle que de ça: Martine Aubry est l’invitée de «Vivement dimanche», diffusée ce 29 mars. Ce n’est pas sa première, elle y était venue en 1998 comme ministre de l'Emploi en plein débat sur les 35 heures, rappelle Michel Drucker, le présentateur.
 
Pourtant, en janvier 2008, Aubry n’avait pas mâché ses mots pour condamner la pipolisation de la vie politique, notamment via l’émission de Drucker: «Il ne faut jamais mettre le doigt là-dedans (...) Quand on parle de sa vie privée, on ne parle pas de la société qu'on veut construire», avait-elle lâché, allusion à Ségolène Royal, qui venait alors de passer pour la troisième fois sur le plateau de «Vivement dimanche». Pire, Aubry avait asséné: «Quand on voit que l'émission s'appelle Vivement Dimanche, on aurait préféré faire la semaine de quatre jours».
 
«Il faut arrêter avec cette polémique, a expliqué à 20minutes.fr Catherine Génisson, député socialiste du Pas-de-Calais et proche de la première secrétaire du PS. Martine Aubry a préparé cette émission avec beaucoup de plaisir et d’allant». En effet, ceux qui ont vu la version enregistrée de «Vivement dimanche» avant sa diffusion annoncent qu’elle se prête de bon gré à l’exercice.

Volet familial

Sa famille y est largement abordée. A propos de son père, Jacques Delors, Martine Aubry est bavarde. Elle raconte qu’il l'avait inscrite à des cours de sténo-dactylo en 68 et qu’elle regrette, «bien sûr», qu’il ait renoncé à l'Elysée en 1995: «notre société serait beaucoup moins dure aujourd'hui», assure-t-elle. Elle ajoute que ses parents «ont porté des valeurs» et «beaucoup d'affection». Et clin d’œil au présentateur de «Vivement dimanche», Martine Aubry confie que sa mère basque est l’«une de vos fans, Michel» mais «n'aime pas la politique».
 
Hors plateau, Jacques Delors raconte à son tour que Martine était une enfant «studieuse», «très organisée», «équilibrée». Désormais dirigeante d'un parti «egosystème», il prédit que sa fille va «remettre le PS au travail, car elle a le sens de l'organisation». Seul moment de malaise: lorsque Drucker aborde le décès en 1982 de son frère, Jean-Paul, dont la première secrétaire a du mal à parler: «C'est une très grande douleur».

Vie privée, quelle vie privée?
 
A ceux qui se demandent si les souvenirs de famille ne sont pas un signe de la pipolisation que dénonçait Martine Aubry, Catherine Génisson répond que «la pipolisation, ce n’est pas ça, mais faire plusieurs couvertures dans “Gala”. Martine est fière de sa famille et a envie de le dire.»
 
«Vivement dimanche» sert à montrer les personnalités politiques dans leur vie quotidienne, reprend Génisson, qui évoque les «goûts culturels» de Martine Aubry, «véritable inconditionnelle d’opéra». Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si l’on retrouve sur le plateau Emmanuelle Haïm, rare chef d’orchestre femme. Outre le classique et le baroque, Aubry adore aussi Amadou et Mariam et Julien Clerc, également présents. Au cours de l’émission, on apprend qu’elle aurait voulu être ministre de la Culture, mais en a été dissuadée par Lionel Jospin.
 
Draîner une large audience

Pour la première secrétaire du PS, le but d’un passage à «Vivement dimanche» est double: s’adresser à un très large public et casser son image que l’on dit autoritaire pour y montrer un tour plus populaire. C’est d’ailleurs ainsi que Jean-Pierre Coffe l'interpelle: «Pourquoi vous faites pas passer cette image de rigolote et de bonne vivante» alors que «vous donnez l'image d'une femme très stricte, autoritaire?». Martine Aubry se met alors à mitonner avec lui une recette du Nord: une carbonade avec macreuse et bière brune. «Ce n'est pas un exploit. Toutes les femmes le font tous les jours».
Alice Antheaume

Publié dans segolene2007.marne

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